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Dr
Daniel Bisig
Joshua Bongard
Dale ThomasAILab - IFI
Université de Zurich
CH-8057 Zurich
Tel 01 635 4320
www.ifi.unizh.ch/ailab/
[
Interview du mercredi 20 novembre 2002 entre 12:00-14:00
]
Projet
Robots et jouets
Jouer avec des
robots, ils sont 25 scientifiques à le faire au
AILab; tous sont concernés par
lévolution parallèle entre le corps et le
cerveau de leurs protégés. Entre vie
artificielle et sélection esthétique, ils
naviguent aux commandes de leurs robots, souvent
virtuels, avant dêtre réels.
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Les robots de
lAILab à lUni-Zh |
Le
Laboratoire dIntelligence Artificielle de
lInstitut dInformatique se situe dans le
bâtiment 27 de lUniversité de Zurich. Il a été
fondé en 1987 par le professeur Rolf Pfeifer, dont
équipe ne se contente pas de développer des algorithmes
sophistiqués pour imiter lintelligence humaine.
Lexpérience a montré quil fallait plus que
cela pour arriver à créer des robots super
intelligents. Le concept de comprendre en construisant
a été défini, mettant en évidence la nécessité de
concevoir le corps du robot en même temps que son
cerveau. Ainsi la relation entre matériel et logiciel
est au centre du processus de développement et force
lingénieur à utiliser des outils adaptés à
cette poursuite. Lun de ces outils est la
simulation, faisant appel à des concepts
dévolution artificielle, régulés par des
fonctions de conformité. Evidemment, linspiration
de départ vient de la nature, de lévolution de
lêtre humain, mais aussi des insectes, de la
mouche pour ses yeux multi-facettes, et des fourmis pour
leur comportement collectif. Linspiration, selon le
Dr Daniel Bisig, peut aussi venir de la chimie dont les
règles permettent de mettre en place toute une logique
basée sur les structures des molécules et de leur
interactivité.
Si la
morphologie dun système a autant dimportance
que sa capacité algorithmique, il serait intéressant de
se baser sur la théorie de lévolution, pour
synthétiser des modèles de développement de robots.
Cest ce que montre Joshua Bongard, avec ses vers et
araignées virtuels qui grouillent, se déforment et
sétendent dans leur espace aseptisé. Ces
créatures, générées et suivies par le programme de
construction MorphEngine, évoluent jusquà
que loptimalisation soit satisfaisante pour le
concepteur qui contrôle lévolution. Linsecte
à quatre pattes sur un damier illustre un cas de chemotaxis,
la poursuite dune source odoriférante dans un
environnement marin turbulent, source représentée par
le maillage coloré. Ce programme MorphEngine a
aussi été réalisé comme logiciel éducatif pour
la conception robotique.
Le programme MorphEngine
a été utilisé pour concevoir un robot suspendu,
simulant un singe accroché à une branche et mis en
mouvement par un seul actuateur placé en son
centre. Le programme de simulation permet de tester
le principe et de répartir les masses et les capteurs
impliqués dans la structure, afin dobtenir un
mouvement régulier se traduisant par lavance du
prototype le long du fil. Ensuite, utilisant les données
obtenues, un vrai robot « en chair et en os »
a été réalisé, montrant la réalité du comportement
généré. Loptimalisation de ce robot a alors
été possible en retournant à la simulation pour y
inclure les observations du monde réel. Ainsi, par la
réalisation du prototype, la conception a pu être revue
et corrigée.
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le singe pendu virtuel et le réel
Parmi les
recherches à lAILab, il ne faut pas oublier les
études des processus de grandissement artificiel,
comme le programme de sélection esthétique,
utilisé par Dale Thomas dans son approche de ce
quil appelle « art par la critique ».
Un ensemble de modules, de bloboïds, est
défini au départ, chacun ne contenant quune
quantité limitée dinformation sous la forme
dADN. Cette population peut évoluer et grandir,
tout en se conformant à un algorithme génétique.
A chaque étape, lutilisateur (ou lartiste)
peut choisir ses formes préférées, induire des
mutations et forcer des accouplements afin dobtenir
des résultats plaisants. Ces travaux sinspirent de
la technique dhybridation qui a permis la création
dune rose noire, mais tout cela sans faire de mal
aux bloboïds, car ne coupant ni oreilles et ni queues.
Létape suivante pourrait être la conception de
structures robotiques molles ou caractérisées par
dautres aspects physiques que des masses et des
ressorts.
LAILab
collabore au projet européen de recherche Hydra,
auxquelles participent les universités danoises
dOdense et dAarthus, luniversité
dEdinburgh et la compagnie danoise Lego,
constructeur des célèbres briques. De futurs robots
jouets en perspective
Pour en savoir
plus :
http://www.ifi.unizh.ch/ailab/people/bongard/MorphEngine/
http://www.ifi.unizh.ch/ailab/people/thomas/bloboids2.html
http://www.ifi.unizh.ch/ailab/people/dbisig/
OW|BR
Mb22
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